vendredi 9 mai 2014

nombrilisme ou allocentrisme ?

Lorsque je vis des temps difficiles, ou que je passe au crible de l'épreuve, j'ai fréquemment tendance à tourner mes regards sur mon nombril. Je me dis, bien qu'inconsciemment, « pauvre petit moi ! je souffre ! ». Dans ces moments-là, je cesse souvent de penser aux autres, étant donné que mon attention n'est que sur moi et mon mal.

Et Jésus ? Avait-Il un cœur nombriliste lorsqu'Il était en temps de souffrance ? Absolument pas ! Son cœur était allocentriste, c'est-à-dire centré sur les autres. Alors même qu'Il était en train de marché pour se rendre au mont Golgotha, Lui en douleur physique et moral profondes, Il prend malgré tout cela la peine d'avertir prophétiquement des femmes dans la foule (Luc 23:26-32) -- montrant par là qu'Il se souciait bien d'elles. Alors même qu'Il était cloué sur la croix du Calvaire, Il prend le temps d'encourager fidèlement le Larron qui était sur une des deux autres croix à côté de Lui (Luc 23:43) -- montrant par là qu'Il s'intéressait à la personne méchante du Larron qui, au départ, avait insulté Jésus avec l'autre brigand (Mt. 27:44). Jésus, qu'Il soit dans la souffrance ou non, était toujours centré sur les autres. Sa vie entière était imprégnée de "théoallocentrisme" plutôt que "d'égonombrilisme" qui, pour ma part, tristement, s'avère être encore bien trop souvent la description de l'état misérable de mon cœur mauvais...

Toutefois, ma joie est extrêmement profonde en ce que mon attitude "d'égonombrilisme" a été cloué à la croix avec Jésus ! Il a pris mon péché et l'a pleinement expié ! Quelle joie ! Non seulement cela, mais encore Jésus a répandu en moi Son Saint-Esprit qui me donne l'attitude "théoallocentrisme" qui était en Jésus !

Notre vie chrétienne en effet ne doit pas être une vie d'auto-flagellation : « oh ! combien je suis poche ! », mais doit plutôt être une vie de théo-admiration : « oh ! combien Dieu est bon ! ».

Joël Labrecque

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