vendredi 7 novembre 2014

La connaissance de Dieu

« J'aime la miséricorde et non les sacrifices, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes » (Os. 6:6)


L'Ancien Testament regorge d'exemples où nous constatons que la connaissance de Dieu s'avère beaucoup plus qu'une connaissance intellectuelle. Plus qu'une connaissance intellectuelle, elle est également plus qu'une simple connaissance contemplative de Dieu, c'est-à-dire une connaissance qui s'expérimente dans la méditation de la Parole et dans la prière.


Dans ce verset, comme dans plusieurs autres de l'Ancien Testament, connaître Dieu signifie mettre en oeuvre cette connaissance. En effet, dans le style des écrits hébraïques, il n'est pas rare de voir les écrivains biblique mettre des clauses (segments de phrase ou de paragraphe) parallèles entres elles. Autrement dit, une clause est le miroir de l'autre avec de légères variations, mais qui n'enlève en rien l'aspect synonymiques des mots employés. Dans notre verset, les parallèles synonymiques sont vues spécialement entre les termes « miséricorde » versus « connaissance de Dieu », et entre « sacrifices » versus « holocaustes »; mais ce sont principalement les deux premiers termes qui nous intéressent : « miséricorde » et « connaissance de Dieu ».


La miséricorde, nous le savons bien, ne s'opère que dans le domaine pratique des oeuvres concrètes. La connaissance de Dieu, ici, est employé en tant que synonyme de miséricorde. Ainsi, la connaissance de Dieu, comme je l'ai dis plus haut, est une connaissance pratique du fait qu'elle est une connaissance qui agit activement par des oeuvres. De même que la véritable foi en Dieu, bien qu'essentiellement verticale, se traduit toujours tôt ou tard par des oeuvres concrètes qui sont horizontales – comme le chapitre 2 de Jacques nous le révèle on ne peut plus clairement –, et de même que le véritable amour envers Dieu, quoique vertical, se traduit toujours également de manière horizontale en aimant les autres, ainsi en est-il de la connaissance de Dieu ! Elle est certes verticale dans son essence, mais cette connaissance n'est pas véritable tant et aussi longtemps qu'elle n'est pas une connaissance de Dieu traduite en actions concrètes.


Connaître Dieu, en effet, ce n'est pas d'avoir une soi-disant « relation » avec Dieu dans un monastère bien loin du monde et des croyants, mais c'est une vie qui, basée sur notre relation verticale avec Dieu, est vécue concrètement de façon horizontale par la pratique d'oeuvres d'amour, de bonté et de miséricorde envers notre prochain, que ce dernier soit un non-sauvé dans le monde ou un croyant dans l'Église.


Connaître Dieu, c'est donc révéler l'image de Dieu qui est en nous en faisant ce que Dieu fait, en parlant comme Dieu parle, bref, en vivant et en marchant exactement comme Jésus, notre Dieu fait chair, à vécu et marché sur cette terre.


Considérant notre modèle divin qui a parfaitement véhiculé toute sa vie durant l'image de Dieu sur terre, du fait qu'Il connaissait parfaitement Son Père, arrivez-vous de plus en plus à voir en vous Son image qui se reflète dans votre manière de vivre de chaque jour comme nous pouvions facilement le voir en Jésus ? Ou dit autrement, connaissez-vous de plus en plus Dieu de manière véritable ? Si la réponse est oui, cela devrait être visible aux yeux des autres; sinon, j'ai bien peur que votre perception de la connaissance de Dieu est faussée, car Paul lui-même a déclaré à Timothée : « occupe-toi de ces choses [c'est-à-dire des choses qui concernent la Parole de Dieu (incluant le fait de s'appliquer à la lecture de Celle-ci (1 Tim. 4:13)], donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous » (1 Tim. 4:15). Or si, par sa relation verticale, les progrès de Timothée devaient devenir évidents aux yeux de tous, c'est donc que sa vie verticale se traduisait horizontalement de façon visible et pratique. Pourquoi serait-ce différent quant à notre connaissance de Dieu ? Ainsi, une véritable connaissance de Dieu est une connaissance pratique et visible par des oeuvres, bien que ce ne soit pas notre but de les rendres visibles aux yeux de tous ! Toutefois, comme Paul le dit un peu plus loin dans sa lettre à Timothée, « les bonnes oeuvres sont manifestes, et celles qui ne le sont pas ne peuvent rester cachées » (1 Tim. 5:25).


La connaissance de Dieu, par conséquent, est manifeste dans notre vie aux yeux des autres, et même si elle ne l'est pas pour le moment, elle le sera tôt ou tard – du moins, si cette connaissance est une connaissance véritable de Dieu !



Joël

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