«
lorsque les chefs de Babylone envoyèrent des messagers auprès de
lui [le roi Ézéchias] pour s'informer du prodige qui avait eu lieu
dans le pays [le recul de l'ombre du soleil de 10 degrés], Dieu
l'abandonna
[‘azab,
« laisser seul » ou « laisser aller » quelqu'un] pour l'éprouver,
afin
de connaître tout ce qui était dans son cœur.
» (2 Ch. 32:31)
Il
arrive parfois que Dieu, dans Sa souveraineté, nous laisse seul à
nous-même. Oui, vous avez bien lu : Dieu abandonne quelquefois Ses
propres enfants, mais non sans raison. Lorsqu'Il le fait, c'est pour
dévoiler et rendre visible à nos yeux ce qui jusqu'alors s'avérait
encore voilé et invisible pour nos yeux aveugles. Dieu, dans Sa
grande bonté, désire ainsi nous sanctifier en nous révélant
d'abord ce qu'il y a dans notre cœur, le péché, pour que nous
puissions ensuite nous repentir du contenu de ce cœur mauvais. En
enlevant Sa main de sur nous, cette main souveraine qui produit en
nous le vouloir (la volonté de faire Sa volonté) et le faire (la
mise en oeuvre de Sa volonté), Dieu nous laisse suivre le libre
cours du penchant mauvais de notre cœur naturellement mauvais,
c'est-à-dire notre « vouloir » pécheur, qui consiste à ne pas
vouloir faire Sa volonté, et notre « faire » pécheur, qui
consiste à ne pas faire Sa volonté.
Lorsque
Dieu décide d'enlever Sa main de sur nous, nous
tombons donc irrémédiablement dans le péché,
car sans Lui, il nous est absolument impossible de vouloir faire Sa
volonté ou encore de la faire. Cela n'exclu cependant jamais le fait
nous sommes les seuls responsables pour notre péché, puisque c'est
volontairement, de notre propre gré, que nous l'avons commis. Ainsi,
en abandonnant Ezéchias à lui-même, celui-ci s'est vu tomber dans
le péché par sa propre faute, non celle de Dieu – car Dieu ne
contraint
jamais la volonté de l'homme à pécher, c'est plutôt l'homme qui,
volontairement et
nécessairement, pèche
selon le propre de sa nature pécheresse. En effet, dans le texte qui
lui est parallèle (2 R. 20:12-19), il nous est montré qu'Ézéchias,
après que Dieu ait retiré Sa main de sur lui, s'est enorgueillit
devant les gens de Babylone de tous ses trésors et ses richesses.
Dieu le réprimande alors sévèrement pour cet acte d'orgueil qui,
bien que flagrant, ne l'était pas encore pour celui-ci.
Ainsi
mes frères et sœurs, même lorsque Dieu nous abandonne pour un
temps dans le bourbier d'un péché auparavant inconnu de nous, péché
qui procède toujours de notre propre chef et de notre propre gré,
c'est toujours dans le but de nous amener à la repentance en vue de
notre sanctification. Donc, même dans ces moments où notre visage
est plongé dans notre vomi d'un péché qui nous était jusque là
encore voilé, ces moments-là, ultimement,
concoure à notre bien. N'est-ce pas encourageant ? Seulement,
que personne ne se méprenne. Ce
n'est pas le fait de pécher qui concoure à notre bien, mais de
réaliser que nous avions un péché caché dans notre vie afin que
nous nous en repentions ensuite – si,
bien sûr, Dieu trouve bon de produire en nous cette repentance.
N'oublions pas que « c'est afin de connaître [ou de révéler] tout
ce qui était dans son cœur » que Dieu a éprouvé Ézéchias en
l'abandonnant, ce n'a jamais été dans le but de le laisser pécher
pour le simple plaisir de le voir pécher; au contraire, c'à a
toujours été dans le but de le corrigé par Sa gracieuse discipline paternelle, « afin que, comme il est clairement enseigné
dans Hébreux 12, nous
participions à Sa sainteté
» (v. 10c).
Lorsque
Dieu nous abandonne, ce n'est jamais sans but, Il le fait parce que
cela concoure à notre bien. Soyons donc encouragé et louons-le, non
pour notre péché en soi – car ce serait une abomination de Le
louer pour quelque chose qu'Il déteste au plus haut point et que
nous devrions tout autant que Lui détester –, mais pour le fait
qu'Il nous révèle nos péchés, ceux que nous n'avions même pas
conscience d'avoir, et pour le fait qu'Il nous pousse à nous en
repentir, de sorte que, par Sa correction paternelle, nous puissions toujours plus intimement participer à Sa sainteté.
Joël
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