mardi 10 février 2015

Faire ressortir la saveur de l'Evangile

《 Croyez-vous vraiment que les gens dans votre monde du lundi-au-samedi veulent parler de choses spirituelles? 》C'est une question qui frappe. Qui me frappe. Qui me frappe parce que si je réponds sur l'instant je vais dire 《 non 》. Alors que je vais dire 《 oui 》 si je prends le temps d'y réfléchir. Ce qui signifie que je vis au jour le jour en fonction de ce 《 non 》 puisque dans la vie courante tout ce joue sur l'instant... 

La profondeur de cette question touche sur notre capacité à rendre notre discours sur l'Evangile approprié à la situation. Essayer de parler de mécanique à une femme qui n'oserait jamais même tenir une guenille sale. Ou encore de parler à un homme de maquillage, faux cil, rallonge, teinture et compagnie... On joue dans les gros stéréotypes ici mais vous comprenez l'idée : lorsqu'on sait que notre auditeur n'est pas intéressé on n'a même pas envie d'en parler... Si je ne crois pas que les gens que je côtoies sont intéressés par les choses spirituelles, comment puis-je espérer pouvoir leur en parler?

La réalité c'est qu'ils sont intéressés à en entendre parler. Nous le sommes tous! Cela fait partie de qui nous sommes en tant qu'être humain. Ce n'est pas à dire que tous sont intéressés par la même chose. Nous ne ressentons pas tous le même besoin à satisfaire, mais tous nous avons un besoin spirituel profond qui est commun.

Notre responsabilité c'est de faire la connexion entre le besoin ressenti et le réel besoin profond de tout être humain : une communion avec son Créateur. Pour certains c'est un sens de la justice qui est leur besoin. Ils perçoivent les injustices nombreuses de ce monde et se questionnent sur une possible justice face à tout cela. L'Evangile adresse la justice. La justice de Dieu. Notre justice à chacun de nous ou plutôt l'absence d'une quelconque justice en nous. Pour d'autres c'est l'amour, la paix, la joie, l'appartenance, etc... Il suffit de savoir que l'intérêt des gens est spirituel afin de voir le lien qui les mènent à l'Evangile et ainsi à Christ.

Les gens ont soif. Saurons-nous cette semaine, aujourd'hui, demain, tantôt, à tout moment opportun, faire ressortir la saveur de l'Evangile qui attirera les papilles gustatives de ces âmes assoiffées de vérité?

Samuel Deroy

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