« La source
fait-elle jaillir par la même ouverture l’eau douce et l’eau amère? » (Jacques
3:11)
Jacques réitère
l'idée qu'il a énoncé dans le chapitre 1, selon laquelle l'importance
fondamentale en ce qui a trait à la réalité de nos comportements, de nos
actions et de nos paroles, repose sur la nature, l'essence spirituelle de
l'être qui effectue les comportements.
L'exemple
courante qu'utilise Jacques est simple, si je prends un verre d'eau d'une
cruche et que celui-ci est amère, le prochain verre que je vais prendre dans
cette cruche sera encore amère... De même si je prends un verre d'eau dans une
cruche de jus, je ne m'attends pas à ce que le prochain verre que je prenne se
remplisse d'eau... Pour que le résultat final change, il faut nécessairement
que la source change. Si je prends une autre cruche d'eau différente de la
première, alors il se peut bien que mon prochain verre d'eau ne soit pas amère.
Toutefois, ce qui ne se peut pas, c'est que d'une même cruche sorte de l'eau
douce et de l'eau amère.
En utilisant un
contraste absolu, c'est-à-dire un contraste où les deux idées misent en
opposition sont sémantiquement opposées, une idée étant défini par rapport à
l'autre, Jacques nous montre l'incompatibilité des deux possibles natures de
l'être humain, soit la nature du péché, de la chair, soit la nature de
l'esprit, celle créée par Dieu en l'être humain par Sa Parole Sainte. Dit de
manière simple, il est impossible d'être les deux simultanément. Nous possédons
une des deux natures ou nous possédons l'autre, mais jamais les deux.
Nous devons
réaliser deux choses par rapport à cette idée. D'une part, nous ne devons pas
vivre dans une illusion où nous laissons l'incohérence régner en roi et maître
sur notre vie. S'il y a un principe clair qui transparaît de l'ensemble des
Écritures c'est que nous avons un choix devant nous et que nous soyons d'accord
ou non, il n'existe que deux possibilités antagonistes mutuellement exclusives :
la vie ou la mort. D'autre part, nous devons prendre conscience que nos actions
et nos paroles représentent la source de laquelle ils sortent. Nos manquement
ne doivent pas être vu comme tel, mais plutôt comme étant la démonstration d'un
problème fondamental à l'existence humaine, le péché et la nature pécheresse.
La perception d'un manquement dans nos vies met l'emphase sur une incohérence
entre l'essence et les actes, la source et l'eau. Nous devons réaliser que nos
actes pécheurs sont la démonstration d'un problème d'essence et non de surface.
Reprendre un autre verre plus profondément dans la même cruche ne changera pas
le goût de l'eau. Il faut puiser dans une autre cruche pour cela. De même, nous
devons puiser dans une source éternelle et bonne, au goût pur en arrêtant de
puiser dans la chair pour vivre conformément à Christ.
Samuel Deroy
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