mardi 19 août 2014

Une Question d'Essence... Partie 1

« La source fait-elle jaillir par la même ouverture l’eau douce et l’eau amère? » (Jacques 3:11)

Jacques réitère l'idée qu'il a énoncé dans le chapitre 1, selon laquelle l'importance fondamentale en ce qui a trait à la réalité de nos comportements, de nos actions et de nos paroles, repose sur la nature, l'essence spirituelle de l'être qui effectue les comportements.

L'exemple courante qu'utilise Jacques est simple, si je prends un verre d'eau d'une cruche et que celui-ci est amère, le prochain verre que je vais prendre dans cette cruche sera encore amère... De même si je prends un verre d'eau dans une cruche de jus, je ne m'attends pas à ce que le prochain verre que je prenne se remplisse d'eau... Pour que le résultat final change, il faut nécessairement que la source change. Si je prends une autre cruche d'eau différente de la première, alors il se peut bien que mon prochain verre d'eau ne soit pas amère. Toutefois, ce qui ne se peut pas, c'est que d'une même cruche sorte de l'eau douce et de l'eau amère.

En utilisant un contraste absolu, c'est-à-dire un contraste où les deux idées misent en opposition sont sémantiquement opposées, une idée étant défini par rapport à l'autre, Jacques nous montre l'incompatibilité des deux possibles natures de l'être humain, soit la nature du péché, de la chair, soit la nature de l'esprit, celle créée par Dieu en l'être humain par Sa Parole Sainte. Dit de manière simple, il est impossible d'être les deux simultanément. Nous possédons une des deux natures ou nous possédons l'autre, mais jamais les deux.

Nous devons réaliser deux choses par rapport à cette idée. D'une part, nous ne devons pas vivre dans une illusion où nous laissons l'incohérence régner en roi et maître sur notre vie. S'il y a un principe clair qui transparaît de l'ensemble des Écritures c'est que nous avons un choix devant nous et que nous soyons d'accord ou non, il n'existe que deux possibilités antagonistes mutuellement exclusives : la vie ou la mort. D'autre part, nous devons prendre conscience que nos actions et nos paroles représentent la source de laquelle ils sortent. Nos manquement ne doivent pas être vu comme tel, mais plutôt comme étant la démonstration d'un problème fondamental à l'existence humaine, le péché et la nature pécheresse. La perception d'un manquement dans nos vies met l'emphase sur une incohérence entre l'essence et les actes, la source et l'eau. Nous devons réaliser que nos actes pécheurs sont la démonstration d'un problème d'essence et non de surface. Reprendre un autre verre plus profondément dans la même cruche ne changera pas le goût de l'eau. Il faut puiser dans une autre cruche pour cela. De même, nous devons puiser dans une source éternelle et bonne, au goût pur en arrêtant de puiser dans la chair pour vivre conformément à Christ.

Samuel Deroy

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