« Rahab la
prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres, lorsqu’elle
reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin? » (Jacques
2:25)
Alors que la
focalisation est à prime abord mise sur la justification par les oeuvres, il
est nécessaire d'aller au-delà des impressions d'une première lecture et
conserver ce verset dans son contexte. Ainsi, les oeuvres que démontrent Rahab
sont l'extension d'une foi active, vivante.
Il aurait été
facile pour Rahab de simplement dire qu'elle était du côté d'Israël dans cette
guerre. Que cela aurait-il bien pu prouver? Toutefois, il est en autrement, car
Rahab démontra par ses actions qu'elle avait comprit la signification de la
présence des messagers. Elle avait surtout comprit le message... l'Éternel est
Dieu. Elle agit donc en conséquence, protégeant les messagers de son propre
peuple, car celui-ci n'avait aucune envie de se soumettre à l'Éternel.
Rahab est ainsi
déclarée juste. Justification qui ne s'obtient que par une foi vivante que
Rahab reçue de Dieu avant d'agir, mais sans laquelle elle n'aurait point agit.
Plus je
réfléchis à la problématique de relation qui unit la foi aux oeuvres, plus je
me rend compte du réel problème derrière notre difficulté à comprendre cette
relation. À la surface c'est une question de personnalité, mais dans ses
racines, c'est une question de péché. D'une part, certains préfèrent les
oeuvres, y trouvant une gloire personnelle, un sentiment d'importance en
donnant un coup de main à Dieu pour notre salut. D'autre part, d'autres
préfèrent la simple foi, dénudée d'oeuvres, y trouvant une libération de toutes
obligations, un sentiment de confort et d'irresponsabilité. Mais, nous ne
pouvons pas nous confier dans aucun de ces deux extrêmes.
La problématique
de la relation foi-oeuvres est une question de choix. Non entre la foi ou les
oeuvres, mais plutôt entre l'obéissance à Dieu ou non. Le réel problème, c'est
que nous ne voulons pas obéir à Dieu. Que nous pensions nous sauver nous-mêmes
par nos mérites, par tous les bonnes oeuvres que nos mains ont accomplies ou
bien que nous considérions la foi comme un sauf conduit pour le paradis, un
billet de première classe tout-inclus, il n'en reste pas moins que nous
cherchons à échapper à la condamnation de notre conscience. Nous savons que
nous avons une responsabilité d'obéir à Dieu et que le mieux de notre
obéissance ne sera jamais suffisant pour se mériter Son approbation, mais nous
préférons notre propre voie. Dieu nous appel au travers de cette épître à
considérer sur quel chemin nos pieds nous mènent... non comme un simple exercice
de conscience, mais comme une occasion de Lui obéir. Rappelons-nous que Rahab
la prostitué nous devance si nous croyons que tout le « bon » et le « mieux »
que nous pouvons faire sans Dieu nous mène au salut...
Samuel Deroy
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