mardi 8 juillet 2014

Devancé Par Une Prostituée

« Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres, lorsqu’elle reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin? » (Jacques 2:25)

Alors que la focalisation est à prime abord mise sur la justification par les oeuvres, il est nécessaire d'aller au-delà des impressions d'une première lecture et conserver ce verset dans son contexte. Ainsi, les oeuvres que démontrent Rahab sont l'extension d'une foi active, vivante.

Il aurait été facile pour Rahab de simplement dire qu'elle était du côté d'Israël dans cette guerre. Que cela aurait-il bien pu prouver? Toutefois, il est en autrement, car Rahab démontra par ses actions qu'elle avait comprit la signification de la présence des messagers. Elle avait surtout comprit le message... l'Éternel est Dieu. Elle agit donc en conséquence, protégeant les messagers de son propre peuple, car celui-ci n'avait aucune envie de se soumettre à l'Éternel.

Rahab est ainsi déclarée juste. Justification qui ne s'obtient que par une foi vivante que Rahab reçue de Dieu avant d'agir, mais sans laquelle elle n'aurait point agit.

Plus je réfléchis à la problématique de relation qui unit la foi aux oeuvres, plus je me rend compte du réel problème derrière notre difficulté à comprendre cette relation. À la surface c'est une question de personnalité, mais dans ses racines, c'est une question de péché. D'une part, certains préfèrent les oeuvres, y trouvant une gloire personnelle, un sentiment d'importance en donnant un coup de main à Dieu pour notre salut. D'autre part, d'autres préfèrent la simple foi, dénudée d'oeuvres, y trouvant une libération de toutes obligations, un sentiment de confort et d'irresponsabilité. Mais, nous ne pouvons pas nous confier dans aucun de ces deux extrêmes.

La problématique de la relation foi-oeuvres est une question de choix. Non entre la foi ou les oeuvres, mais plutôt entre l'obéissance à Dieu ou non. Le réel problème, c'est que nous ne voulons pas obéir à Dieu. Que nous pensions nous sauver nous-mêmes par nos mérites, par tous les bonnes oeuvres que nos mains ont accomplies ou bien que nous considérions la foi comme un sauf conduit pour le paradis, un billet de première classe tout-inclus, il n'en reste pas moins que nous cherchons à échapper à la condamnation de notre conscience. Nous savons que nous avons une responsabilité d'obéir à Dieu et que le mieux de notre obéissance ne sera jamais suffisant pour se mériter Son approbation, mais nous préférons notre propre voie. Dieu nous appel au travers de cette épître à considérer sur quel chemin nos pieds nous mènent... non comme un simple exercice de conscience, mais comme une occasion de Lui obéir. Rappelons-nous que Rahab la prostitué nous devance si nous croyons que tout le « bon » et le « mieux » que nous pouvons faire sans Dieu nous mène au salut...

Samuel Deroy

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