jeudi 10 juillet 2014

À Moitié Mort...

« Comme le corps sans esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. » (Jacques 2:26)

Le raisonnement de Jacques est contre-intuitif. Si nous aurions écris ce passage, nous aurions certainement lié la foi à l'esprit, plutôt qu'avec le corps. La foi étant pour nous la base essentielle et dans la majorité des cas, unique sur laquelle est basée le salut.

Toutefois, cela serait une perversion de la pensée de Dieu que de mettre l'emphase sur la correspondance de la foi ou des oeuvres à une certaine réalité de notre vie terrestre plutôt qu'une autre. Qu'il n'en soit pas ainsi! Dans ce verset, Dieu nous déclare l'essence de la vie spirituelle. Cette vie qu'Il a créée en nous lorsqu'Il nous a engendré par Sa volonté. Il n'est pas question de savoir à quoi fait référence la foi. Ou encore de savoir si les oeuvres sont le corps ou l'esprit. Cela n'a que peu d'importance.

Le point que Dieu veut nous faire comprendre ici, c'est que la vie spirituelle est contrainte à la présence de la foi et des oeuvres. Rien de moins que les deux. Sans l'un, l'autre n'est rien! Avoir un corps sans esprit, c'est avoir un mort. Avoir un esprit sans corps, c'est avoir un fantôme, un mort. Le domaine des vivants, c'est le domaine des êtres corps-esprits. De même, spirituellement la vie est une question de foi-oeuvres.

Les « oeuvres salvatrices, » si nous pouvons les appeler ainsi, ne peuvent être accomplies sans la foi. Elles en sont dépendantes. Mais également, la « foi salvatrice, » si nous pouvons l'appeler ainsi, n'est jamais dissociée des oeuvres. Les deux sont indissociables, à la manière de l'alliage corps-esprit qui nous compose.

Peut-on être à moitié-mort?

Non.

Alors pourquoi?

Pourquoi sommes-nous si enclin à confondre ce qui est spirituellement mort avec ce qui est spirituellement vivant?

Non,... pas chez les autres... chez nous!

Pourquoi sommes-nous si enclin à confondre ce qui dans notre vie dégage une odeur de mort pour un odeur de vie?

Pourquoi refusons-nous si facilement le diagnostique de Dieu pour y substituer notre propre diagnostique, notre propre interprétation de notre état de santé spirituel?

Nous regardons l'état de l'Ancien Testament, lorsque nous y mettons le pieds, comme étant un monde de rébellion, d'idolâtrie grossière, de pécheurs sales et nous levons le nez et nous félicitant pour notre belle vie pure et sainte... Peut-être que nous n'aimons pas l'Ancien Testament pour cela. Parce que, avouons-le, nous préférons de loin le Nouveau Testament! Il est beaucoup plus facile d'éviter notre problème dans le Nouveau Testament que dans l'Ancien... Alors qu'il est facile de se dissocier de la réalité de l'Ancien, nous devrions plutôt s'y associer. Oui, c'est bien ce qui est écrit, s'associer à la réalité de l'Ancien Testament. C'est une partie de la Parole de Dieu, et donc, en vertu de cela, c'est une partie du message que Dieu a pour nous. Même si nous n'aimons pas le message : « Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Revenez, et détournez-vous de vos idoles, détournez les regards de toutes vos abominations! » (Ézéchiel 14:6)

Dieu nous dit que la foi et les oeuvres vont de pair. Si nos oeuvres ne sont pas à la hauteur (et soyons honnêtes, elles ne le sont point...), au lieu de nous cacher derrière une foi illusoire basée sur une interprétation sélective de la Parole de Dieu, prenons conscience de notre idolâtrie, détournons nous-en et revenons à Dieu. En tant que pécheurs, et nous le sommes encore jusqu'à notre glorification, nous devons dépendre de la grâce de Dieu. Et toutes pensées illusoires qui nous amènent à nous confier dans un quelconque état auquel nous sommes parvenus et pour lequel nous sommes dispensés de la grâce de Dieu constitue l'idolâtrie la plus grossière et la plus perverse étant teinté d'un aura de vérité mais ayant un goût de mort.

La foi et les oeuvres sont indissociables. Nous ne produisons ni l'un ni l'autre. Repentons-nous de notre idolâtre indépendance de Dieu pour dépendre de Dieu pour l'accomplissement de l'un comme de l'autre.

Samuel Deroy

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