« Comme le corps
sans esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. » (Jacques
2:26)
Le raisonnement
de Jacques est contre-intuitif. Si nous aurions écris ce passage, nous aurions
certainement lié la foi à l'esprit, plutôt qu'avec le corps. La foi étant pour
nous la base essentielle et dans la majorité des cas, unique sur laquelle est
basée le salut.
Toutefois, cela
serait une perversion de la pensée de Dieu que de mettre l'emphase sur la
correspondance de la foi ou des oeuvres à une certaine réalité de notre vie
terrestre plutôt qu'une autre. Qu'il n'en soit pas ainsi! Dans ce verset, Dieu
nous déclare l'essence de la vie spirituelle. Cette vie qu'Il a créée en nous
lorsqu'Il nous a engendré par Sa volonté. Il n'est pas question de savoir à
quoi fait référence la foi. Ou encore de savoir si les oeuvres sont le corps ou
l'esprit. Cela n'a que peu d'importance.
Le point que
Dieu veut nous faire comprendre ici, c'est que la vie spirituelle est
contrainte à la présence de la foi et des oeuvres. Rien de moins que les deux.
Sans l'un, l'autre n'est rien! Avoir un corps sans esprit, c'est avoir un mort.
Avoir un esprit sans corps, c'est avoir un fantôme, un mort. Le domaine des
vivants, c'est le domaine des êtres corps-esprits. De même, spirituellement la
vie est une question de foi-oeuvres.
Les « oeuvres
salvatrices, » si nous pouvons les appeler ainsi, ne peuvent être accomplies
sans la foi. Elles en sont dépendantes. Mais également, la « foi salvatrice, »
si nous pouvons l'appeler ainsi, n'est jamais dissociée des oeuvres. Les deux
sont indissociables, à la manière de l'alliage corps-esprit qui nous compose.
Peut-on être à
moitié-mort?
Non.
Alors pourquoi?
Pourquoi
sommes-nous si enclin à confondre ce qui est spirituellement mort avec ce qui
est spirituellement vivant?
Non,... pas chez
les autres... chez nous!
Pourquoi
sommes-nous si enclin à confondre ce qui dans notre vie dégage une odeur de
mort pour un odeur de vie?
Pourquoi
refusons-nous si facilement le diagnostique de Dieu pour y substituer notre
propre diagnostique, notre propre interprétation de notre état de santé
spirituel?
Nous regardons
l'état de l'Ancien Testament, lorsque nous y mettons le pieds, comme étant un
monde de rébellion, d'idolâtrie grossière, de pécheurs sales et nous levons le
nez et nous félicitant pour notre belle vie pure et sainte... Peut-être que
nous n'aimons pas l'Ancien Testament pour cela. Parce que, avouons-le, nous
préférons de loin le Nouveau Testament! Il est beaucoup plus facile d'éviter
notre problème dans le Nouveau Testament que dans l'Ancien... Alors qu'il est
facile de se dissocier de la réalité de l'Ancien, nous devrions plutôt s'y
associer. Oui, c'est bien ce qui est écrit, s'associer à la réalité de l'Ancien
Testament. C'est une partie de la Parole de Dieu, et donc, en vertu de cela,
c'est une partie du message que Dieu a pour nous. Même si nous n'aimons pas le
message : « Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Revenez, et détournez-vous de
vos idoles, détournez les regards de toutes vos abominations! » (Ézéchiel 14:6)
Dieu nous dit
que la foi et les oeuvres vont de pair. Si nos oeuvres ne sont pas à la hauteur
(et soyons honnêtes, elles ne le sont point...), au lieu de nous cacher
derrière une foi illusoire basée sur une interprétation sélective de la Parole
de Dieu, prenons conscience de notre idolâtrie, détournons nous-en et revenons
à Dieu. En tant que pécheurs, et nous le sommes encore jusqu'à notre
glorification, nous devons dépendre de la grâce de Dieu. Et toutes pensées
illusoires qui nous amènent à nous confier dans un quelconque état auquel nous
sommes parvenus et pour lequel nous sommes dispensés de la grâce de Dieu
constitue l'idolâtrie la plus grossière et la plus perverse étant teinté d'un
aura de vérité mais ayant un goût de mort.
La foi et les
oeuvres sont indissociables. Nous ne produisons ni l'un ni l'autre.
Repentons-nous de notre idolâtre indépendance de Dieu pour dépendre de Dieu
pour l'accomplissement de l'un comme de l'autre.
Samuel Deroy
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