« Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l'Éternel
afin de L'irriter. » (2 R. 21:6b)
« Parce qu'ils M'ont abandonné et qu'ils ont offert des parfums
à d'autres dieux, afin de M'irriter
par tous les ouvrages de leurs mains, Ma colère s'est enflammée
contre ce lieu, et elle ne s'éteindra point. » (2 R. 22:17)
Des dizaines de fois voyons-nous
dans l'Ancien Testament l'expression « afin d'irriter l'Éternel »
ou « pour irriter l'Éternel ». Ce qui m'étonne le plus, ce n'est
pas que l'Éternel soit irrité lorsque nous péchons, mais plutôt
que, de manière inconsciente ou non, nous péchons afin de
L'irriter. En effet, de même que tout péché est, ultimement,
toujours commis directement contre Dieu – David et son adultère
avec Bathshéba en est un exemple flagrant : « j'ai péché contre
Toi seul, et j'ai fait ce qui
est mal à Tes yeux » (Ps. 51:6a ) –, ainsi aussi le péché a,
ultimement et dans son motif le plus profond, pour but d'irriter
notre Dieu.
David n'avait-il pas péché
contre Bathshéba et contre son mari Urie ? Oui, mais ultimement son
péché était uniquement
à l'encontre de Dieu. De même, lorsque je pèche, n'est-ce pas en
vue de satisfaire mes convoitises et mes idolâtries sans nombres ?
Oui, mais la raison ultime
qui m'amène à satisfaire ces convoitises idolâtres, c'est celle
d'irriter mon Dieu.
Caché dans les profondeurs de mon coeur tortueux se cache le
désir de rendre Dieu jaloux par mes idoles.
Peut-être es-tu en train de te
dire en ce moment : « Mais non ! C'est impossible ! Je ne suis pas
assez méchant pour désirer une telle chose ! ». Hélas !
malheureusement oui. Oui nous sommes assez méchant pour cela, et
c'est d'ailleurs le diagnostique que Dieu fait de toutes
nos idolâtries :
« Lorsque tu auras des enfants,
et des enfants de tes enfants, et que vous serez depuis lontemps dans
le pays, si vous vous corrompez, si vous faites des images taillées,
des représentations de quoi que ce soit, si vous faites ce qui est
mal aux yeux de l'Éternel, votre Dieu, pour L'irriter...
» (Dt. 4:25).
Qui allons-nous croire ? Notre
coeur trompeur qui se trompe dans son auto-diagnostique, ou Dieu qui
sonde les coeurs parfaitement ? Son diagnostique est clair : nous
pratiquons l'idolâtrie afin de
L'irriter.
Il serait bien que nous nous
rappelions fréquemment ces paroles de Jérémie pour éviter de nous
auto-tromper et de nous auto-aveugler par nos propres mensonges
moralistes : « Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est
méchant : Qui peut le connaître ?
[personne ni nous-mêmes, à l'exception de l'Éternel !] Moi,
l'Éternel, J'éprouve le coeur, Je sonde les reins
» (Jér. 17:9-10a).
Je repose la question : Qui
allons-nous croire ? Notre diagnostique imbus des mensonges de notre
coeur tortueux, ou le diagnostique du Dieu juste et saint, de Celui
qui est la vérité ?
Joël
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