« Tu vois que la
foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite.
» (Jacques 2:22)
On peut à tord
accuser Jacques d'enseigner le salut par les œuvres, au détriment de la grâce
et de la foi. Toutefois, cela ne tient pas la route face au passage dans son
contexte, mais également face au verset 22 qui résume bien la pensée que
Jacques veut transmettre dans sa discussion sur le lien entre les œuvres et la
foi.
D'une part, il
mentionne clairement « que la foi agissait avec ses œuvres » déclarant ainsi
une conjonction entre la foi et les oeuvres, plutôt qu'une causalité comme ses
détracteurs voudraient bien lui faire dire.
D'autre part, il
mentionne que « la foi fut rendue parfaite » par les œuvres. Certains peuvent
y voir un appuie pour dénoncer que Jacques croit dans la foi par les œuvres,
mais cela ne tient pas compte du sens du qualificatif « parfait » qu'il
utilise. Alors que pour nous en français parfait se trouve à être un adjectif
dans ce verset, pour Jacques il est un verbe! Ainsi, « fut rendue parfaite »
est un seul et même mot. Comme dans le chapitre 1, l'idée de perfection est
l'idée d'être complet, d'avoir atteint le but proposé. Donc, ce que Jacques dit
ici, c'est que la foi est présente chez le croyant dans un but, et que ce but
est atteint lorsque la foi est démontrée par les œuvres. La foi est parfaite
lorsqu'elle atteint le but que lui a donné Dieu.
La foi qui nous
vient de Dieu n'est pas pour notre propre bénéfice. Il est vrai que nous en
bénéficions grandement, mais cela n'est pas le but premier. Elle est donné par
Dieu pour Sa propre gloire. Cela peut être cliché, mais veut mieux un cliché
vrai qu'une fausseté originale! Dieu désire Se révéler par la foi qu'Il donne
et qu'Il mène à la perfection par les œuvres qui en sont digne.
Ainsi, n'appelons
« foi » que ce qui en est digne.
Samuel Deroy
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