Nous terminons le chapitre 4 ce matin. L'apôtre Paul fini avec un coup fracassant. Il se tourne vers tous ses lecteurs et cherche à les impliquer dans cette vie de mort. Les «nous» cette fois-ci sont inclusives et rappelle l'utilité de l'épreuve. Le passage nous explique clairement le besoin d'être «brisé» par Dieu. Ceci peut sembler fanatique ou exagéré, mais Paul va essayer de nous convainc du contraire. Je crois qu'à la fin de ce texte, nous devrions tous honnêtement dire: oui, il est bon d'être brisé! Ceci ne veut pas dire que nous n'allons pas résister, mais que ce grand débatteur va avoir prouvé son point.
LES VERSETS 13-15
Et, comme nous avons le même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole de l'Écriture: J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé! nous aussi nous croyons, et c'est pour cela que nous parlons, sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous fera paraître avec vous en sa présence. Car tout cela arrive à cause de vous, afin que la grâce en se multipliant, fasse abonder, à la gloire de Dieu, les actions de grâces d'un plus grand nombre.
Ces trois premiers versets servent à unir Paul aux Corinthiens dans les liens de la souffrance. Leur foi (V13) et leur résurrection sont communes (V14). En plus, tout est centré sur leurs bienfaits, selon le verset 15. Parce que plus de gens qui sont bénits et plus d'action de grâce revient à Dieu. Le fameux cercle de gloire divine. Comme ça nous enseigne dans psaume 50:15= Et invoque-moi au jour de la détresse; Je te délivrerai, et tu me glorifieras.
LE VERSET 16
C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour.
Toute suite en partant, nous avons la base pour le reste du passage. Paul commence en disant: «C'est pourquoi...». Ce qu'il veut dire: la suite va vous expliquer pourquoi nous ne perdons pas courage. Les trois prochains versets, incluant 16, donnent trois raisons.
Raison 1: la destruction de l'homme extérieur renouvelle l'homme intérieur. Nous réalisons que ce qui est terrestre en nous, pas juste notre corps ou veille nature, doit être détruit pour permettre au spirituel de sortir. Notre interaction avec Dieu se vie par l'intérieur et extérieur, mais est toujours mieux lorsque ça vient de l'intérieur.
LE VERSET 17
Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire,
Raison 2: la balance est totalement débalancée. L'expression: «au-delà de toute mesure» est un seul mot dans le grec qui est ensuite répété. Ceci veut dire que Paul répète deux fois que c'est au-delà de toute mesure. C'est tellement débalancé que la balance ne peut pas le calculer. Il fait aussi un contraste entre les trois premières et dernières expressions. «légère», pas beaucoup de poids, est comparé à «poids», une grosse lourdeur. Le mot «affliction», pression interne, est contrasté avec «Gloire», qui parle de quelque chose d'extérieur. Finalement, le «moment présent», plus exactement court laps de temps, n'est rien comparé au temps «éternel».
LE VERSET 18
parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles.
Raison 3: notre champ de vision. Le mot «visible», c'est «blepoména» dans le grec. Ça veut dire des choses perçues ou observées. Ceci va plus loin que juste voir, mais nous apporte dans le monde de la réflexion. Pour percevoir, je dois utiliser mes capacités d'analyser. Notre plus grande concentration n'est pas sur ce qui est facile de percevoir, mais ce qui demande des efforts. L'éternité est éffémère et dure à parfaitement percevoir, mais nous devons mettre nos coeurs et esprits là.
À ce point, vous devriez comprendre que la destruction de l'homme extérieur, le brisage, donne des visions spirituelles à l'homme intérieur. Ce que je veux dire c'est que seulement l'homme invisible peut les voir. Donc, l'idée de désirer être brisé semble folle, mais le résultat en vaut la peine.
Martin Labonté
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