« Mais chacun est tenté quand il est attiré
et amorcé par sa propre convoitise. » (Jaques 1:14)
Dans notre
esprit le sujet de la tentation est intimement lié au sujet du tentateur. Nous
nous disons que sans tentateur, il n'y a point de tentation. Pourtant Jacques
ne semble pas faire ce lien. Il passe directement du fait que Dieu n'est pas
l'auteur de la tentation au fait que la tentation trouve sa source dans la
convoitise, dans notre propre convoitise. Où est passé le tentateur? En le
faisait disparaître de l'équation, Jacques nous pousse à réfléchir d'avantage.
Est-ce
nécessaire qu'il y ait un tentateur pour avoir une tentation? Selon Jacques,
non. Notre convoitise suffit.
Faisons un
exercice. Prenons un objet, n'importe lequel, ça peut être une chaise, un
livre, une table, etc. Une fois que nous avons l'objet en main ou en face de
nous, tentons avec le plus de conviction possible cet objet à commettre un meurtre
ou à mentir ou à faire ce que nous voulons d'autre. Un petit conseil,
assurez-vous d'être seul dans la pièce pour pas vous ramasser dans un asile de
fous... Bon, peut-être que nous n'avons pas besoin d'aller aussi loin. L'objet
ne commettra jamais ce que nous le tentons de faire. (Si oui, il serait
peut-être temps de consulter pour hallucinations...) Peut importe à quel niveau
se situe vos talent de tentation, il n'y a aucun risque l'objet face quoi que
ce soit. La tentation ne dépend pas des talents du tentateur.
Nous ne sommes
pas des objets. Nous réagissons. Nous avons une volonté propre. Nous
convoitons. Et c'est là notre problème. Nous pouvons tenter de blâmer les
autres ou le tentateur...mais au final, comme Adam et Ève dans le jardin, nous
n'échapperons pas au jugement. Nous devons mettre en pratique l'exhortation de
Paul aux galates : « Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les
désirs de la chair. » (Galates 5:16)
Samuel Deroy
Aucun commentaire:
Publier un commentaire