mardi 25 février 2014

Le Syndrome Adam-Ève

« Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. » (Jaques 1:14)

Dans notre esprit le sujet de la tentation est intimement lié au sujet du tentateur. Nous nous disons que sans tentateur, il n'y a point de tentation. Pourtant Jacques ne semble pas faire ce lien. Il passe directement du fait que Dieu n'est pas l'auteur de la tentation au fait que la tentation trouve sa source dans la convoitise, dans notre propre convoitise. Où est passé le tentateur? En le faisait disparaître de l'équation, Jacques nous pousse à réfléchir d'avantage.

Est-ce nécessaire qu'il y ait un tentateur pour avoir une tentation? Selon Jacques, non. Notre convoitise suffit.

Faisons un exercice. Prenons un objet, n'importe lequel, ça peut être une chaise, un livre, une table, etc. Une fois que nous avons l'objet en main ou en face de nous, tentons avec le plus de conviction possible cet objet à commettre un meurtre ou à mentir ou à faire ce que nous voulons d'autre. Un petit conseil, assurez-vous d'être seul dans la pièce pour pas vous ramasser dans un asile de fous... Bon, peut-être que nous n'avons pas besoin d'aller aussi loin. L'objet ne commettra jamais ce que nous le tentons de faire. (Si oui, il serait peut-être temps de consulter pour hallucinations...) Peut importe à quel niveau se situe vos talent de tentation, il n'y a aucun risque l'objet face quoi que ce soit. La tentation ne dépend pas des talents du tentateur.

Nous ne sommes pas des objets. Nous réagissons. Nous avons une volonté propre. Nous convoitons. Et c'est là notre problème. Nous pouvons tenter de blâmer les autres ou le tentateur...mais au final, comme Adam et Ève dans le jardin, nous n'échapperons pas au jugement. Nous devons mettre en pratique l'exhortation de Paul aux galates : « Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. » (Galates 5:16)


Samuel Deroy

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