«
Celui qui est rassasié foule aux pieds le rayon de miel, mais celui
qui a faim trouve doux tout ce qui est amer. » (Pr. 27:7)
Mon
grand-père (le père de ma mère) est mort le 1er janvier dernier.
Ma mère, prenant en charge tous ce qui concerne les biens de mon
grand-père, me fit cette proposition : « voudrais-tu avoir
plusieurs des belles chemises et beaux patalons que portaient ton
grand-père ? ». Je me suis donc dis au dedans de moi-même : «
comment, moi un jeune homme, porterais-je des vêtements d'un
vieillard mort de près de 83 ans ! ».
Aussitôt, ce proverbe ci-haut m'est venu en tête. Parce que je suis
rassasié de vêtements, j'ai foulé aux pieds les vêtements de mon
grand-père. La grande majorité des gens vivant dans le tiers monde –
sinon tous ! – auraient accepter avec joie de prendre les vêtements
de mon grand-père. Pourquoi ? Parce que « celui qui a faim trouve
doux tout ce qui est amer ». Eux, contrairement à moi, n'étant pas
rassasiés en vêtements, ils éprouvent le besoin d'en
avoir, même si ces vêtements sont considérés comme des «
vêtements amers ».
Dans
les petites choses de la vie, comme dans les grandes, nous devons
réaliser que lorsque nous foulons aux pieds une chose, c'est parce
que nous n'en éprouvons pas le besoin : nous n'en éprouvons pas la
faim. L'attitude que nous devrions avoir, c'est, d'une part, de
rendre grâces à Dieu pour toutes choses dans lesquelles Il nous
rassasie, et, d'autre part, de chercher à avoir faim dans ce que
nous devrions avoir faim : « Heureux ceux qui ont faim et soif de
la justice, car ils seront rassasiés !... Cherchez premièrement
le royaume et la justice de Dieu... Jésus-Christ […] a été
fait pour nous Sagesse, Justice, Sanctification et Rédemption
» (Mt. 5:6; 6:33a; 1 Cor. 1:30). Jésus-Christ, notre justice,
est-Il considéré à nos yeux comme un rayon de miel dont nous ne
ressentons pas un si grand besoin ? Est-Il à nos yeux plus vitale
encore que n'est l'est l'eau pour un homme dans un désert, que ne
l'est le miel pour un homme qui n'a pas mangé pendant quarante jours
?
Joël Labrecque
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