JUDE 22-25

Bonjour frères et soeurs

Nous finalisons notre section sur l’apostasie ce matin, tout en finalisant l’épître de Jude. Nous terminons le tout avec une autre sandwich théologique. Ce qui tient notre sandwich, ou le pain c’est Dieu Lui-même. Un rappel qu’il faut s’attacher à Lui (verset 20-21) parce qu’il prend soin de tout (verset 24). La viande consiste dans notre fidélité d’intervenir. Donc notre texte pour se diviser en deux sections: Nous et Dieu.

NOUS
1.22
Reprenez les uns, ceux qui contestent;
1.23
sauvez-en d'autres en les arrachant du feu; et pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair.

Il y a plusieurs petits problèmes textuels; ou de manuscrit et de mots, que je ne vais pas aborder dans ce blogue et garder pour le message. Je vais juste faire mention que le verset 22 pourrait être aussi traduit de cette façon: il faut avoir de la pitié de ceux qui doutent. Ceci nous lancerait dans un autre spiral descendant. Nous commencerions avec une compassion et un secours de ceux qui doutent. Après une telle épître remplie de description d’apostat assez épeurant, il est naturel de se remettre en question. Certains pourraient commencer à douter de leur salut, il faut les aider avec délicatesse. Nous continuons avec ceux dans le feu. Considérant le penchant de Jude pour les images incertaines, il ne faut pas être dogmatique ici. L’idée reste quand même de secourir ceux dans de vrais dangers. Nous terminons avec ceux qui expérimentent une grande pollution. Ceux-ci demandent une approche plus retenue. Cette «crainte» qui doit cette mêlée à notre pitié nous oblige de reculer. C’est un peu comme Israël devant Goliath. Ces gens sont souillés, donc peuvent nous contaminer. Nous ne sommes pas à l’abri surtout avec des cas plus lourds, comme nous le rappel galate 6:1


Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté.

Ce dernier appel pourrait produire une certaine peur, donc il est bon de se rappeler qui est Celui qui fait le vrai travail.

DIEU
1.24
Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensible et dans l'allégresse, 
1.25
à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen!

Le mot de liaison, «or», est un contraste léger qui connecte cet appel à craindre et l’assurance en Dieu. Comme de dire: même si nous avons des cas lourds et dangereux, c’est Dieu qui prend soin de Ses brebis jusqu’à la fin. C’est Lui qui va affermir ou «faire paraître» ceux qui doutent. C’est Lui qui peut nettoyer les «souillé» pour les rendre sans tache ou «irrépréhensible». Et nous pouvons en avoir cette certitude à cause de Sa personne si bien présentée dans le dernier verset.

Jude termine le tout avec une mini doxologie. Une petite louange centrée sur le règne envahissant et total de Dieu. Les quatre termes nous rappellent un peu la vision d’Esaïe. Il est glorieux et majestueux. En plus d’avoir une autorité puissante. Le mot «puissance», c’est «exousia» qui veut dire une autorité comprenant la puissance de s’assurer que sa volonté s’accomplit. Nous finalisons cette louange avec un dernier cycle de trois centré sur la triple réalité de Dieu. Il est passé, présent et futur en même temps.

Nous vivons dans une culture chrétienne moderne anti-jugement. Nous ne voulons pas nous mêler dans l'affaire des autres autours de nous. Nous oublions les multiples interpellations à secourir, reprendre et exhorter les autres croyants. Ceci nous demande de s’investir dans leur vie. Je ne parle pas de regarder dans leurs vidanges, mais réaliser que leur maison est peut-être en feu. Si en voyant de la boucane chez eux tu détournes les regards en disant ce n’est pas de mes affaires, est-ce vraiment l’amour chrétien? Selon notre étude de Jude, je vais dire non. Il y a plusieurs personnes dans nos églises qui se retrouvent dans les trois groupes mentionnés par Jude, donc allons les aider. Ce n’est pas facile et ça nous demande de rester centré sur Dieu et pas dans nos capacités. Ça nous demande aussi d’agir par la prière, l'exhortation et même la réprimande. Que le Seigneur sorte nos têtes du sable et nous aide à sauver «en arrachant certains du feu».

Martin Labonté