lundi 24 décembre 2018

NOUS SOMMES DES MORALISTES

Bonjour frères et soeurs

Nous aimons mieux ériger des murs de protection morale remplie des briques de standards et de principes. Nous sentons une plus grande sécurité dans des règles bien établies et reconnues à travers les siècles. Nous ne voulons surtout pas lutter avec les questions d'éthique. Nous craignons les zones grises de la Bible. Tout doit être bien défini et aucun trait de lettre ne doit être discutable dans nos confessions de foi. Au moins, nous ne tombons pas dans le piège du légaliste (celui qui impose des lois pour plaire à Dieu). En même temps, nous ne voulons pas l'ouverture d'être guidé par l'Esprit. L'idée que la Parole de Dieu nous donne seulement un squelette de commandements et doctrine est trop épeurante à avouer. À la place, nous faisons une extraction exagérée des textes bibliques pour ressortir des jus de principes. Si vous préférez, nous prenons des textes hors contextes pour en sortir de belles règles chrétiennes. Parce qu'une fois de plus notre sécurité se trouve plus dans ces règles que Dieu Lui-même.

Nous remplissons nos forts d’armement moralistes avec nos listes pour définir les «bons» et «mauvais» chrétiens ; pour ensuite bombarder tous ceux qui sont différents. Nous lançons nos grenades de jugements rapidement, mais sans être conséquent à nos infidélités. «Moi je ne télécharge pas la musique illégalement parce que c'est immoral» : nous proclamons avec une certaine fierté. Bien sûr l'excès de vitesse sur la route c'est un sujet d'opinion même si la loi du pays est claire sur ce sujet. Nous critiquons nos gouvernements sans jamais prier pour eux, mais au moins nous ne fumons pas la cigarette. Nous installons nos engins de guerre sur ces fondements beaucoup plus que la Pierre angulaire.

Faisons attention à notre tendance vers la moralité inversée. Pour ceux disant amen à mon texte tout en suivant des vies irrégulières et infidèles devant notre Dieu saint. Nous pouvons tout aussi rapidement tirer nos bombes de spiritualité sans considérer nos inconséquences morales. «Pourquoi les gens n’évangélisent pas ou ne prient pas» : nous écrivons sur Facebook. En même temps, nous ne sommes aucunement attachées ou impliquées dans nos églises qui pourtant est un simple commandement biblique. Nous oublions qu'Il est aussi un Dieu d'ordre qui a appelé Son peuple à être saint comme Lui.

Quelle est la leçon à puiser de tout ceci ? Nous sommes des créatures qui aiment trouver notre confort dans des règles, peu importe quelles sont ces règles. Il faut reconnaître qu'il y a une certaine insécurité dans un Dieu incompréhensible et invisible qui nous demande de le suivre dans l'inconnu. Nous aimerions mieux revenir au temps d’Israël avec leur centaine de lois minutieuse qui enlevait l'incertitude. Nous ne voulons pas être guidés par un Vent (l'Esprit) qui pousse comme bon Lui semble. «Dis-moi quoi penser et établis des standards sur tous les sujets» : deviens notre cri de guerre. De créer une mesure pour ma spiritualité, par exemple de dire: «Je prie en langues, je lève les mains pendant la louange, j’évangélise au moins 3 fois par semaine» ; est tout aussi moraliste en passant. Nous aimons mieux les hauts lieux de supériorité morale que n'importe quelle vallée d'intimité avec le Dieu mystérieux.

Maritn Labonté

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