Nous continuons notre exposition du chapitre douze en terminant l’enseignement sur le thème récurant: se glorifier dans la faiblesse. Paul va maintenant fermer la boucle avec véhémence. Tout ce passage se concentre sur le sujet de notre vrai sujet de gloire; notre dépendance envers Dieu. Le texte peut se séparer en 4 parties circulaires: la situation, sa réaction, la réponse divine et sa réaction.
LA SITUATION
7- Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir.
Dans le dernier passage, il a raconté la révélation extraordinaire d’un homme. Ensuite, il a présenté son sujet de gloire; son infirmité. Les deux vont maintenant converger en une seule vérité dans ce verset de dévoilement; il était cet homme. Il doit premièrement construire sur son désir de ne pas être vue comme supérieur. Pour l’aider à ne pas s’enfler d’orgueil, il a été humilié. Qu’est-ce qui pouvait causer cet orgueil? Cette grande expérience du troisième ciel. C’est tout un dévoilement qui aurait frappé les premiers lecteurs. Comment est-ce qu’il a été humilié? La fameuse écharde dans la chaire. Je ne vais même pas oser suggérer une supposition envers cette écharde. Il me semble plus raisonnable de regarder au danger de l’orgueil. Ce mal est mentionné au début comme à la fin du verset. Ce mal a fait tomber l’homme et Satan, donc c’est la racine de tout péché. Le Seigneur semble être prêt à faire n’importe quoi pour détruire ce mal. Il est même prêt à utiliser l’Ennemi. Ceci pousse Paul à réagir.
SA RÉACTION
8- Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi,
Même le grand apôtre Paul voulait être délivré de sa souffrance ou son épreuve. Il voulait qu’elle s’éloigne ou soit séduite; comme Satan séduisit Ève et l’humanité fut perdue très loin de Dieu. Il s’est battu trois fois avec le Seigneur pour avoir cette délivrance. Ceci devrait nous montrer qu’il y a toujours deux façons légitimes de réagir face à l’épreuve. La première cherche à grandir dans l’épreuve. La deuxième s’attend au secours de Dieu. Les deux sont valables, mais juste une a été donnée par Dieu ici.
LA RÉPONSE DIVINE
9- et il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.
Il a eu sa réponse, mais ce n’était pas un non. Dieu lui a enseigné une grande vérité. La vraie puissance se trouve dans la faiblesse. Ceci semble aller à l’encontre de la chrétienté nord-américaine. Celle-ci semble plus axée sur l’action, comme gagner des âmes, servir ou faire de grandes choses pour Dieu. L’effort ne doit pas être nié, mais le secret se trouve dans notre dépendance envers Dieu. Donc, Paul multiplie l’accent mis sur le bien de la faiblesse. Il utilise deux multiplicateurs: bien et plus. Sans négligé que le mot volontiers veut dire: avec joie. Tout ceci à un but; faire reposer la puissance de Christ sur nous. Le repos a plus l’idée d’une tente qui nous couvre totalement. Comment est-ce que Paul réagit relativement à tout ceci?
SA RÉACTION
10- C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort.
L’expression: c’est pourquoi vient prendre toute l’information et donne une application. Le mot: plais, n’a aucun lien avec le plaisir ou le coeur; c’est tout mental. Il veut dire: considéré comme bon. La réflexion doit être impliquée dans ce processus de dépendance. Paul raisonne et se soumet pour souffrir toutes sortes d’atrocité. Il le fait pour Christ ou plus exactement au bénéfice de Christ. Comment est-ce que notre faiblesse peut apporter un bénéfice à Christ? Elle laisse Sa force faire tout le travail, comme nous venons de voir.
Nous devrions aussi être plus volontiers d’être faibles et pathétiques. Comme j’ai mentionné: nous vivons dans une atmosphère de grand efforts. Ceci nourrit les grands égos. Le secret pour rebalancer le tout c’est la faiblesse ou une dépendance ressentie. Ce n’est pas assez de se rappeler le besoin de la dépendance, nous devons le sentir. Ceci va être pénible, mais nécessaire. N’est-ce pas frappant que le Seigneur soit glorifié bien plus dans notre incapacité que par nos actions?
Martin Labonté
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