Il ne faut pas répondre à ce dilemme trop rapidement. Nous pouvons trop précipitamment chercher à faire une claire distinction. Souvent nous associons le regret à une émotion seulement et n’ayant aucune place dans de la vraie repentance. Les puritains avaient une autre vision. Ils considéraient l’acte de contrition ou la tristesse en rapport avec notre péché comme nécessaire au vrai salut. Ils allaient jusqu’à dire que plusieurs mois de profond regret avant de ce tourner vers la croix prouvait une nouvelle naissance. Ils ont peut-être exagéré, mais l’importance du cœur brisé face au péché est quand même liée à un changement authentique. Combien de fois que David pleure à cause de ses transgressions? N’est-ce pas qu’un réal cœur contrit regret le mal qu’il a fait?
Bien sûre, il doit y avoir un changement de vie. Paul affirme que «la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. » (2 Corinthiens 7 :10). D’avoir du regret qui n’apporte aucun changement dans ta vie ressemble plus à de l’apitoiement. C’est un effort d’apaiser notre conscience blessé sans se forcer. Nous pleurons sur notre mal, mais lui permettons de demeurer. Il serait bon de clarifié un autre aspect ici.
Il est nocif d’être dogmatique en affirmant que la repentance veut dire un changement sans retour. Il est populaire de nos jours de croire et enseigner qu’une personne repentante ne retombe pas. Si elle persévère dans ce mal; c’est une fausse repentance. Ceci n’est pas approprié comme idée. Les puritains, oui encore eux, parlaient d’une vie de repentance. Le fait à ne jamais oublié c’est que nous restons pécheurs toute notre vie, donc nous allons retomber constamment. Personne ne peut se détourner d’un mal et ne jamais y retourner, donc selon l’idée moderne personne ne se repent vraiment. C’est ridicule et même anti-biblique de penser comme ceci. Le mot parle de changement, mais pas de perfection. Nous lutterons et chuterons dans nos efforts de rester sur cette nouvelle voie.
Une vraie repentance reconnait le mal fait, le regrette, s’en détourne et combat pour persévérer. Le regret ne devrait pas être dénigré et même vue comme intégrale à cette vraie repentance. Un apitoiement remplit de larmes n’égal pas nécessairement la tristesse selon Dieu, mais seulement un effort pour s’en détourner démontre cette tristesse. Donc ma question initiale devrait se répondre en unissant les deux et non en les contrastant.
Martin Labonté
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